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[INTERVIEW] HAKILL: « CE QU’IL FAUT SAVOIR C’EST QU’AU SÉNÉGAL CE QU’ON APPELLE LABEL EN RÉALITÉ CE SONT DES STUDIOS D’ENREGISTREMENT… »

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Lui, c’est le petit prince du rap galsen, de Bakel à Grand Yoff et passant par toutes les autres villes sénégalise, il est l’un des rares artistes à mettre tout le monde d’accord. Le secret de sa réussite se trouve dans le fait qu’il allie très bien sa culture à sa musique, l’homme que nous recevons aujourd’hui n’est d’autre que HAKILL pour une interview à cœur ouvert avec CENTRALE MAGAZINE.

C’Mag : Bonjour Hakill ! Comment tu vas !?

Hakill : Salut ça va tranquille et toi ?

C’Mag : Ça va ! C’est un grand plaisir pour l’équipe de t’avoir aujourd’hui dans le cadre de cette interview, et merci encore du temps que tu nous consacres car on connaît un peu ton activité très chargée mais tu as quand même répondu favorablement.

Hakill : C’est normal … Ça fait toujours plaisir de parler avec ceux qui me suivent hors du Sénégal

C’Mag : alors nous ne saurions, parler d’Ibrahima Khalil N’Diaye car il faut le dire c’est ton  vrai patronyme, sans évoquer son parcours, si tu nous faisais ta genèse, les internautes veulent savoir qui l’homme caché derrière Hakill !?

Hakill : Alors si je devais résumer mon parcours, j’ai été attiré par le milieu du hip-hop dès mon adolescence. Je faisais du graffiti du break dance puis j’ai commencé à écrire des textes. Avec un ami d’enfance on a monté notre premier groupe de rap MIND MBEDD qui nous a donné une petite notoriété dans notre quartier puis j’ai continué en solo.

C’Mag : Comme tu le disais, tu t’es très vite épris d’amour pour le hip-hop, notamment le break dance ensuite influencé par ton grand frère tu découvres le rap et accompagné de ton ami d’enfance Diego tu formes MIND MBED. De cette synergie naquirent quelques titres, mais tout commence vraiment à prendre forme lorsque tu signes chez REPTYLE MUSIC et nous sommes en 2014. Comment c’est passé la connexion avec Idy le patron du label !?

Hakill : En fait je connaissais Dip Doundou Guiss qui était déjà signé chez lui car on avait l’habitude de faire des battles freestyles au quartier c’est lui qui nous a présentés

C’Mag : Et sous la houlette de REPTYLE MUSIC et Idy, tu sortiras deux mixtapes ; la première ICH YO BOY  sortie le 29 août 2015 de 17 titres si j’ai bonne mémoire et la seconde SVRVX sortie en mars 2016, une mixtape de 10 titres. Les deux réunis on compte plusieurs hits tels que « Champion » en feat avec One Lyrical, « Ich Yo Boy », « Confession », «  Power » pour ne citer que ceux-là et de nombreux invités prestigieux comme Dip Doundou Guiss, Oliver, One Lyrical… Quelle a été la recette d’une telle réussite qu’ont connue ces deux mixtapes ?

Hakill : Je peux dire que ces projets ont été assez personnels j’y ai mis beaucoup de vécu dans mes textes. J’ai aussi mis des influences de mes origines soninkés, sénégalaises mais aussi de ce que j’écoute c’est-à-dire international. Je pense que c’est ce qui a plu au public car il s’est reconnu dans les histoires que je racontais et y a trouvé plusieurs ambiances posées comme plus dansantes. J’ai été un des premiers artistes de la nouvelle génération à utiliser des sonorités traditionnelles et ça c’est une fierté pour moi

C’Mag : Et il faut reconnaitre que c’est bien cette originalité qui te différencie parmi tant d’autres. Alors venons  à l’année 2017, après 3 ans passés à REPTYLE MUSIC tu décides contre toute attente de claquer la porte de ceux qui t’ont tendu la main. Pour le publique un peu lointain les raisons sont toujours pas bien comprises, pourquoi partir alors que tout semblait apparemment marcher comme sur des roulettes ?

Hakill : Ce qu’il faut savoir c’est qu’au Sénégal ce qu’on appelle label en réalité ce sont des studios d’enregistrement. Lorsque vous êtes signés comme c’était le cas à REPTYLE MUSIC on te donne accès au studio mais tout reste à ta charge le financement de tes clips, de tes concerts, la promotion de tes projets, etc… À la fin tu es seul pour beaucoup de choses car il n’y a pas vraiment d’encadrement comme dans un vrai label

C’Mag : On va dire quoi deux déjà que tu es en indépendant sous ton propre label, et apparemment nous sommes loin d’une hache de guerre enterrée ! Car il y a quelques mois tu étais mêlé dans un clash avec certains artistes de REPTYLE MUSIC  notamment Bm Jaay, alors ce que je n’arrive pas à comprendre c’est pourquoi tant de beef entre vous, pourquoi chacun ne fait pas sa musique de son côté oklm ?

Hakill : En fait lorsque j’ai quitté REPTYLE MUSIC je n’avais aucun problème avec ses artistes. À savoir que plusieurs d’entre eux y ont eu accès en partie par moi on se connaissait auparavant. Mais comme dans le rap les egos sont parfois surdimensionnés les artistes du label ont commencé à me jeter des piques à travers leurs chansons peut être pour faire du buzz qui sait, cela étant j’ai laissé faire au début car je me concentrais sur mes projets perso et ma carrière mais à force ça a été pour moi nécessaire de répondre. Après ça donnait l’occasion à ceux qui n’avaient ni projets ni actualités de se mettre sur le devant de la scène on va dire. Mais tout ça est derrière moi désormais et honnêtement je n’ai jamais été plus oklm !

C’Mag : Cette même année 2017  malgré les détracteurs, tu gratifies une nouvelle fois à ta fan base d’un nouveau projet. 3eme BAARAM, qui est un EP de 9 tonitruants titres parmi lesquels on retrouve des titres comme « Do Comp », « Cana » ou encore « Osmof » qui est ta vidéo la plus regardé sur Youtube et qui a également fait un énorme tapage sur Trace Tv ! Parle-nous un peu plus de cet EP !

Hakill : Sur ce projet je me suis fait plaisir car j’avais vraiment cette nouvelle liberté retrouvée en tant qu’artiste indépendant. Mes fans ont découvert un côté de ma personnalité que peu de gens connaissaient auparavant mon côté délirant et fun. J’ai aussi décidé de faire des sons en français même si j’en ai fait depuis le début de ma carrière, c’était une manière de m’émanciper car au Sénégal où le wolof est règle ce n’est pas très bien vu de rapper dans la langue de Molière. Au final je ne regrette pas car ça m’a permis d’acquérir une fan base en dehors de nos frontières.

C’Mag : D’ailleurs c’est un EP  que nous affectionnons beaucoup dans le staff de Centrale Magazine. Alors depuis quelques mois, on aperçoit sur  ta chaine que tu as lancé une série de vidéo titré YIGOTRIP. « À vendre » était la première ouvrant les hostilités de ce projet, ensuite le mois dernier, précisément le 19 janvier les fans eurent droit à une deuxième vidéo YIGOTRIP2 titré « ET ALORS ». YIGOTRIP c’est quoi ?

Hakill : Merci ça fait plaisir ! En fait YIGOTRIP c’est un délire artistique, une série de vidéos qui mêlent les univers entre Occident et Afrique. Ce sont des vidéos qui représentent vraiment mon style et mes inspirations. J’avais envie de sortir plusieurs vidéos pour mes fans avant d’entamer les choses sérieuses et de sortir les premiers singles de mon album à venir. On va dire que c’est une mise en bouche(Rire).

C’Mag : En parlant d’album, justement je m’apprêtais à te poser la question. Selon certaines indiscrétions on sait que tu prépares ton album pour 2019, on peut avoir quelques petites exclusivités pour les fans de Centrale Magazine si toutefois tu confirmes que la rumeur est fondée !?

Hakill : C’est vrai je prépare mon album pour cette fin d’année inshallah. Tout ce que je peux vous dire c’est qu’il y aura des collaborations inattendues

C’Mag : (Rire) Donc on n’aura pas droit à quelques noms! Bon d’accord, nous t’accompagnerons comme nous savons toujours le faire pour la sortie de ce dernier. Alors on arrive à la fin de cette interview et comme tous les artistes avec qui j’ai eu à m’entretenir, j’ai un petit jeu que j’initie souvent. Je vais  te soumettre 3 personnalités et à tour de rôle tu me diras ce que tu en pense très sincèrement sans langue de bois ! C’est okay!?

Hakill : Ça marche lets play !

C’Mag : Alors si je te dis Selly Raby Kane?!

Hakill : Je dirais une artiste de talent qui fait rayonner le Sénégal à l’international

C’Mag : D’accord ! Alors Khalifa Sall qu’est-ce que ça t’évoque !?

Hakill : Une situation compliquée. Ça m’évoque aussi Grand Yoff car c’est le quartier d’où il est originaire comme moi

C’Mag : Okay! Terminons maintenant avec Didier Awadi !

Hakill : Un artiste pionnier du hip hop devenu businessman qui a réussi

C’Mag : Merci Hakill de t’être prêté au jeu ! Toutes l’équipe de C’MAG te remercie du temps que tu nous as donné  et je vais également dire merci à ton staff derrière toi et particulièrement à Devi Gasssma qui a facilité cette interview ! Alors si j’ai omis de mentionner quelque chose, c’est l’occasion de le faire

Hakill : Merci à vous et à mon public au Gabon pour la force. On passera faire un tour du côté de chez vous en 2019 ! À bientôt

C’Mag : Hakill c’est nous qui te disons merci, et nous allons suivre ton avancé, car laisse-moi te dire que l’Afrique compte sur toi. Merci à tous nos internautes et followers. On se laisse avec la dernière vidéo en date de l’homme qui était notre invité, tiré du concept YOGITRIP avec le titre  “ET ALORS” !


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